Je rejoins d'abord Lansquenet sur l'échauffement et les étirements (mon 1°), puis je développe ce que j'avais en tête en lisant ton message (mon 2°).
1°) Un bon échauffement, c'est se mettre en sudation sans commencer à taper dans la fatigue, mais c'est surtout commencer à solliciter les mucles qui seront durement mis à contribution lors de l'entrainement pour éviter les chocs musculaires durant la pratique. C'est aussi travailler leur élasticité
de manière tonique, par opposiiton aux "étirements" (ou allongements même) tels qu'on pourrait imaginer une danseuse les faire.
Un bon échauffement pour le mollet par exemple :
- courir en déployant bien toute la cheville et en terminant par une poussée du mollet avec la plus grande amplitude possible (oui on a l'ait con en faisant ça, ça échauffe aussi l'égo

)
- étirer légèrement le mollet avec talon collé au sol (mimer le fait de pousser un mur)
- sur un pied, monter et décoller le talon, en restant 2 secondes en haut, et sans revenir totalement à la position talon posé, mais bien dans la position que tu as durant la pratique. Plusieurs séries de chaque pied.
Pour les étirements, ne pas forcément chercher à devenir plus souple mais juste à allonger les fibres musculaires qui ont été très contractées. L'étirement du "je pousse le mur" (vu plus haut) reste valable, sans chercher à gagner en souplesse. Chercher à s'assouplir ne doit pas se faire après des efforts traumatisants car les fibres ont été malmenées et les micro-déchirures qui se remettent normalement très bien pourraient empirer.
Enfin, est-ce bien un problème du mollet ?
Le haut du mollet rejoins le bas de l'ischio jambier, qui est lui souvent très dur, trop court et tire en haut et en bas, d'où des problèmes de mollet ou de lombaires. Il faut l'étirer aussi, et là c'est un vrai travail de fond à faire avec un kyné.
2°) Si c'est bien le mollet, tu dis avoir déjà connu des complications dans ton passé de sportif et dans d'autres disciplines.
Ce qui se produit fréquemment et que m'a inspiré ton message c'est ceci : suite à une crampe, ou une contracture, les fibres de ton muscle restent contractées contre ta volonté et font un agrégat de fibre dures, souvent profondes. On ne s'en rend pas compte au quotidien, mais durant un effort long et pas assez hydraté (?) ces fibres, par contagion je dirais, étendent ce "centre dur" aux autres fibres adjacentes. Moralité, une crampe ou une contracture qui se propage. Sur un étirement rapide et reprise de l'effort, les fibres "saines" reviennent en place, mais retomberont dans les travers que tu cites : à l'effort suivant c'est la même sensation.
Pour résoudre cela, une fois encore, travail de fond à faire en amont des entrainements,
au quotidien, de réeles étirements (après échauffement) pour essayer de réduire, puis faire disparaître ce durillon profond. Une fois passé, il ne faut pas abandonner le travail, sinon cela risque de revenir.
Enfin, ça passe également par une bonne hydratation durant l'effort. Je recommande l'utilisation des boissons sportives facilitant l'assimilation de l'eau, et apportant tout plein de choses comme les sels minéraux qu'on évacue beaucoup en transpirant. Je sais que dans un dojo (et en kendo particulièrement) on boit peu. C'est un tort.
Si les bouteilles ne sont pas tolérées dans la salle, boire régulièrement chaque jour, bien boire dans la journée de l'entrainement, et surtout juste avant l'entrainement (sans se faire péter le bide), et bien boire après.
Ce qui nous mène à l'idée de la bière.
En fait, et là je parle par empirisme, la bière est réputée avoir des vertus anti-courbatures. Pas contre les crampes. Les levures favoriseraient l'élimination de l'acide lactique. Notez l'utilisation du conditionnel.
Quoiqu'il en soit, après chaque entrainement "poussé", je m'étire, je bois
une bière, et je n'ai pas de courbatures
Sinon, l'aspirine fonctionnerait bien aussi de par ses propriétés anticoagulantes...
Voilà. Je tiens juste à préciser que je ne suis ni kyné ni médecin, donc je parle par expérience personnelle. Evidemment si quelqu'un réfute mes propos avec des théories scientifiquement plus poussées, je ne demande pas mieux qu'apprendre. Mais à bientôt 33 ans et encore en Equipe de France de Chanbara, je trouve encore à en remontrer aux petits jeunes malgré quelques rares pépins physiques.
