inedit a écrit:
Bonjour et bienvenu
Question a la cantonade (non, ce n'est pas une prouesse technique de Cantona

) :
Si vous deviez realiser un petit guide du REIGI assez court, quel sommaire choisiriez vous, quelles notions vous paraissent le plus fondamentales.
Attention, il faut que ca serve au jour le jour dans les entrainements quotidiens. Rien que du pratique, pas de la pure theorie.
cjp
voici ce que l'on a fait au dojo, avec le président, en cherchant en compilant et en adaptant. ce document n'est donné qu'aux anciens et senpai qui par leur exemple doivent le faire vivre, rien à voir avec un machin placardé qui prend la poussière et que personne ne regarde jamais
bonne lecture
"L'ETIQUETTE EN KENDO
"En Kendo tout commence et tout fini par un salut"
Le cérémonial est nécessaire et essentiel dans tous les arts martiaux, comme d’ailleurs dans toute
recherche, car il permet à l’élève d’apprendre avant d’avoir pris conscience de la finalité de son
travail.
Reishiki est un mot japonais que nous traduisons généralement par le mot "étiquette". Reishiki est
composé de deux caractères : REI, qui signifie "salut, salutation, courtoisie, étiquette" et SHIKI, qui
signifie "cérémonial, formalité, rite, règle de l'art, officiel".
REIGI (l’étiquette) est l’expression du respect mutuel à l’intérieur de la société. On peut aussi le
comprendre comme le moyen de connaître sa position vis à vis de l’autre. On peut donc dire que
c’est le moyen de prendre conscience de sa position.
Le caractère REI est lui même composé de deux radicaux : shimesuhen, et yutaka.
Shimesu signifie "montrer, mettre en évidence", et yutaka, "richesse". Utilisés ensemble, on peut
dire que le caractère REI veut dire "mettre en évidence sa richesse intérieure".
GI signifie «l’homme et l’ordre », désignant ce qui est ordre et qui constitue un modèle.
Dépourvu du concept de REISHIKI, les BUDO ne sont que des méthodes violentes de combat. La
maîtrise du REISHIKI est donc une manifestation du plus haut niveau de maîtrise de la discipline.
Par ailleurs, le REISHIKI est peut-être le premier résultat concret que le pratiquant est susceptible
de laisser transparaître dans la vie de tous les jours, c'est-à-dire en dehors du DOJO.
Le REISHIKI, ne peut-être une chose figée, un rituel immuable dont il suffit de suivre la formule
pour bien le faire. Il est "vivant" et aucune exécution machinale ne saurait remplacer la véritable
compréhension du sens profond du REISHIKI.
Il s'agit plutôt d'un langage sans parole dont l'exécution correcte, dictée par une perception juste
des circonstances, permet au pratiquant d'exprimer une attitude, un sens et une compréhension,
souple et hautement nuancée de lui-même et de sa place dans le "maintenant".
Les préliminaires que l'étiquette impose permettent à des inconnus de s'exercer ensemble à établir
une relation, quel que soit leur niveau, et représente une transition entre les activités quotidiennes
et le travail sur soi.
Elle apprend aussi à « connaître sa place », c’est-à-dire à évaluer les distances nécessaires entre
soi-même et le monde (êtres ou objets) et à conserver ainsi une marge de sécurité suffisante.
Les véritables trésors qu'elle recèle et révèle se situent dans l'indispensable présence mentale
qu'elle exige, le ZANSHIN, ou vigilance, que l'on peut traduire par la pleine conscience des actes
de tout instant... ainsi que par le travail d'observation et d'amélioration qu'elle permet d'accomplir
en permanence sur soi-même. Respecter la méthode dans la mesure où celle ci respecte l’être
humain.
"Le but de toute étiquette est de cultiver votre esprit de telle manière que, même lorsque vous êtes
tranquillement assis, l'idée ne puisse même pas venir au plus grossier des hommes d'oser vous
attaquer"
Selon un vieil adage : « Le règlement opprime ; la règle libère ».
1 - En entrant dans le dojo et en le quittant vous devez saluer.
2 - On quitte ses sandales (Zoori) et on les range en les tournant vers l'extérieur en
évitant de tourner le dos au Shinzen, puis l'on salut toujours en direction du KAMIZA .
3- Respectez vos instruments de travail : le GI (tenue d'entraînement) doit être propre
et en bon état, les armes rangées lorsqu'elles ne sont pas utilisées. Respectez vos
partenaires en veillant à votre propreté corporelle avant d'entrer dans le dojo. Coupezvous
régulièrement les ongles des mains et des orteils. Votre extérieur est le reflet de
votre intérieur.
4 - Ne vous servez jamais d'un Gi, d'un bogu ou d'armes qui ne vous appartiennent
pas.
5 – Veillez à vérifier avant, pendant et après le cours l'état de votre matériel et en
particulier celui de votre shinaï et de votre bokken, l'attention que l'on porte à soit et
aux autres passe également par le respect de la sécurité de la pratique.
6 - Quelques minutes avant l'entraînement, vous devez y être "préparé". Ces quelques
minutes permettent à votre esprit de faire le vide, de se débarrasser des problèmes de
la journée. Ils préparent à l'étude. A vous de trouver.
7 - Le cours commence et se termine par une cérémonie formelle. Il est essentiel d'être
à l'heure pour y participer ; toutefois si vous arrivez en retard, vous devrez alors
attendre assis à l'entrée du dojo jusqu'à ce que l'enseignant vous fasse signe de vous
joindre au cours. Saluez-le en entrant sans perturber le cours.
8 - La façon correcte de s'asseoir sur le tapis est la position en SEIZA. Mais si vous
êtes blessé au genou, vous pouvez rester debout. N'allongez jamais les jambes et ne
vous adossez pas au mur ou à un poteau. Vous devez être disponible à chaque
instant.
9 - Ne quittez pas le dojo pendant l'entraînement sauf en cas de blessure ou de
malaise et en avertissant le professeur ou le senpai.
10 - Quand le professeur montre une technique, vous ne devez pas parler. Regarder
attentivement. Après la démonstration saluez votre partenaire et commencez à
travailler.
11 - Dès que la fin d’une technique est annoncée (YAME !), arrêtez immédiatement
votre mouvement et saluez votre partenaire.
12 - Si pour une raison ou pour une autre vous devez poser une question au
professeur, manifestez-vous d’un signe de la main sans l’interpeler et attendez le
moment opportun.
13 - Respectez les pratiquants les plus gradés. Ne contestez pas la technique qui vous
est enseignée, vous pouvez cependant en discutez après l’entraînement (comme du
reste si vous le souhaitez…).
14 - Vous êtes là pour travailler, non pour imposer vos idées aux autres. Il ne doit donc
pas y avoir de « cours dans le cours ».
15 - Parlez le moins possible dans le dojo. Le KENDO est une expérience de
transmission vers l’autre et le soi (d'âme à âme comme aime à le souligner les
professeurs Japonais) ; ce n’est pas une séance d’expression libre du « moi ».
16 - Ne vous prélassez pas dans le dojo avant ou après les cours. Il est réservé à ceux
qui désirent étudier, litteralement « dojo » signifie : l'endroit ou l'on travaille la voie, et
non la voix. Ne vous asseyez pas sur une chaise ou sur les bancs dans les gymnases
si vous êtes en tenue. Dans tous les cas, ne perturbez pas le cours en parlant si vous
ne travaillez pas (MITORI GEIKO).
17 – Le dojo devrait être balayé avant et après le cours. Chacun est responsable de la
propreté du DOJO. La propreté du DOJO est révélatrice de l’état d’esprit de ceux qui le
constituent, comme l'attitude est le reflet de l'âme du pratiquants.
18 - Il est impoli de manger, boire, fumer mastiquer du chewing-gum dans le DOJO
pendant l'entraînement, et même à n'importe quel moment (ceci n’exclus pas la
convivialité après l’entraînement).
19 - Le port des bijoux est à proscrire pendant l'entraînement en partie pour des
questions de sécurité.
20 – N’impose pas à autrui ce que tu n’aimerais pas qu’il te fasse mais n’oublie pas
non plus que le rire est le propre de l’homme.
21 – On salue de la même manière le professeur ou le partenaire. On ne passe pas
entre deux combattants qui se font face, ni devant ceux qui sont assis. On veillera à ne
pas enjamber le shinai, le bokken ou bien une armure.
22 – A la fin du cours, il est coutumier d’aller saluer et remercier, soit debout, soit en
seiza, tous les partenaires de travail de la séance, en commençant par les plus gradés.
23 – Il convient d'éviter, dans la mesure du possible compte tenu du nombre de
pratiquants sur le tapis, de s'entraîner juste devant le Shinzen, qui est la place du
professeur, et dans tous les cas on ne doit pas s'asseoir devant en lui tournant le dos,
même le cours terminé, comme par exemple pour plier son hakama ou son bogu.
24 – Il convient de faire son possible pour respecter l'harmonie du Dojo et donner de la
plénitude à la pratique.
25 – La politesse et la courtoisie qui ont été les vôtres au DOJO doit être la même
dans vos familles, avec vos amis, vos collègues de travail ou un étranger.
Que la joie soit dans les coeurs avec Kiai et sueur afin qu'avec le coeur intervienne la
bienveillance, la compassion, la consideration, la sympathie, la gentillesse, la
comprehension et l'humanité, ce que les Japonais expriment par Omoiyari.( 思いやり)