Je ne connais pas de vidéo sur Youtube qui ne soit pas sujet a controverse.
Bon en l'occurence, la controverse porte sur la latéralisation du cerveau, la spécialisation des hemisphéres et les conclusions de Jill Bolte. Hors, tout ceci m'indiffère car ce n'est pas du tout ce qui m'intéresse dans son témoignage.
Tu as une heure ou deux que je m'explique ?
Je cherche autre chose.
En effet, je m'intéresse aux changements brutal d'état du cerveau.
Je cherche dans cette direction depuis que j'ai lu une these d'un docteur jugé, condamné, excommunié, exilé, renié, conspué, et j'en passe. Il est courant à notre époque qu'on jette le bébé avec l'eau du bain. C'est pourquoi la mode s'est développé de s'attaquer aux personnes pour détruire leurs thèses ou leurs idées politiques. Avec ce toubib, c'est encore ce qu'il s'est passé. Pourtant, dans sa théorie, il y avait une chose intéressante.
Je résume. ^_^
Une situation, grave, brutale, bouleversante, pourrait entrainer une sorte d'état du cerveau, une sorte d'initialisation de certaines variables, un peu comme si soudain on crispait certains muscles et qu'on ne les relache plus jamais. Cela pourrait entrainer trois situations. Soit cette "crispation" cerebrale entraine des dysfonctionnement divers, donc a chaque fois les mêmes suivant la situation de départ, soit la personne reste viable sans maladie mais avec un comportement lié à cette crispation, soit enfin, a la faveur d'une nouvelle situation, accident, prise de conscience ou autre, le cerveau change brutalement d'etat ( comme si on relachait soudain un muscle crispé) et ce re-équilibrage violent peut entrainer une "maladie". Je développe pas plus, j'ai pas envie de me faire enfermer dans un asile par le sourcilleux conseil de l'ordre croyant voir une réincarnation du toubib qu'ils ont démoli et que j'évite soigneusement de citer.
Ainsi, je note que dans le témoignage de différents maitres spirituels, voire de prophètes, ou de simple quidam telle Jill Bolte, une situation brutale semble entrainer un changement de fonctionnement du cerveau, une sorte de basculement d'etat avec des indicateurs ; les larmes me semblent indiquer un re-équilibrage ; des sensations de chaleur dans la tête sont souvent citées également, traduisant peut être une activité physique réelle ; la sensation d'union au reste de la création est aussi souvent présente, entrainant souvent des idées mystiques ; cette dernière sensation tendrait à me faire penser que ce re-équilibrage violent contrebalance un centrage sur soi, (la crispation mentale dont je paralais plus haut, le blocage du cerveau sur un état donné) une préoccupation de soi excessive ( mais peut être légitime dans une situation dramatique bien sur).
Tout les cas ne se ressemblent pas, mais ils disent toute une chose, notre cerveau, si complexe, n'est pas un objet stable. Il peut adopter des stratégies, il peut subir des bouleversements, il peut s'organiser et se désorganiser et se réorganiser.
j'ajoute pour illustrer, mais j'ai conscience que ce soit parfaitement caricatural, que dans le cas de Jill Bolte, on peut imaginer qu'une trop grande tension mentale sur un etat donné, par exemple, un egocentrisme violent et contrarié qui dépasse le supportable (cas fréquent chez les scientifiques de haut niveau !) ait entrainé, dans une sorte de mécanisme salvateur, une tentative de destruction de la zone concernée par le cerveau lui même, une sorte de rupture, finalement c'est bien de cela qu'il s'agit. Ainsi, il ne faut pas s'étonner si la rupture a concerné précisément la zone qui centre la pensée sur soi, qu'elle se soit senti soudain unie à tout ce qui l'entoure.Il s'agirait d'une stratégie quasi sacrificielle du cerveau, mais cela n'aurait rien d'extraordinaire.
J'ai l'intuition de cette stratégie souvent quand je vois autour de moi les blessures que les gens SE FONT. C'est à dire qu'ils appellent cela inattention, ou manque de chance, mais en général, ce sont eux qui se sont fait EUX MEME la blessure. Le débat sur le niveau de conscience impliqué dans cette démarche ne m'interesse pas et reléve plutot de la psychologie. Je m'interesse plutot à la physiologie. Il me semble que les blessures internes telles que cancer, abcès ou ulcères, etc... pourraient parfois, je dis bien parfois, participer de la même stratégie.
Pour finir, j'y pense souvent à cette notion de stratégie sacrificielle. Je m'autorise personnellement des petites choses comme me ronger les doigts ! ça coute pas cher et si ça peut dissiper quelques tensions, y pas de mal. Par contre, je me surveille souvent pour vérifier que je n'entre pas dans un cul de sac stratégique qui pousserait mon corps à se faire violence. C'est peut être en cela que le kendo est acceptable. Il nous fournit peut être ce qu'il faut pour s'auto-flageler réciproquement !!!
Plus sérieusement, au niveau cérébral, ces instants zen, ou au contraire violents, dans les arts martiaux, permettent peut être des changements d'états salvateurs du cerveau, détruisant la fameuse "crispation" dont je parle, tension morbide. Si le cerveau est plastique, son "blocage" dans un etat ("etat d'ame" je dirais, au risque de créer de la confusion) entraine probablement une déformation sur le long terme. D'ou la difficulté après longtemps pour sortir de cet etat, et le besoin d'un choc, d'une situation violente, entrainant un changement brutal d'etat.
Malheureusement, un bon livre, un film ne suffisent parfois pas.
J'ai la sensation qu'il y a des degrés divers de sévérité dans les
tensions mentales et que parfois, un bon film ou un bon livre ne suffit pas à relacher la tension. Un peu comme quelqu'un qui resterait grimaçant, crispé, les sourcils froncés malgré le spectacle, et peut etre meme à son insu.
Par exemple, il m'arrive d'avoir vaguement le front lourd ou mal aux yeux, je m'appercois alors soudain qu'une tension musculaire garde des muscles contractés a ce niveau. A force d'essayer, on finit par trouver comment relacher ces muscles. ca fait du bien instantanément.
On finit par trouver le chemin neuronal pour controler ces muscles un peu comme ceux pour faire bouger les oreilles ou le nez.
Tel un paralysé, on s'ennerve un moment a essayer de faire bouger ça, sans y arriver, et soudain, ça marche ! Et bien c'est pareil pour relacher certains muscles. Le plus dur, c'est de prendre conscience de ce qui reste crispé.
Mais le cerveau, difficile de le relacher comme un muscle du front.
Le temple, mais aussi le dojo, mais aussi un lac, une forêt, ou bien pour d'autres, tout au contraire, une fête endiablée, sont peut être ces refuges, courts mais indispensables, ou le cerveau peut "basculer" un instant. Quelle que soit la "charge" que le cerveau transporte, il doit la poser un instant, ou bien la transformer en quelque chose, qui peut être un mal.
heu, y'avait une autre question ?
non ? alors zou, au dodo.