Effectivement, une lecture idéalisée des champs de bataille n'est pas toujours transposable dans la pratique sportive.
Le sport à risque qui est une réèlle discipline de "vie et de mort" invite à reflechir sur son aptitude et sa capacité de survie.
Dans le Kendo l'objet est d'expérimenter les règles implicites (de respect de soi, de respect de l'autre) et explicites (du règlement de la compétition).Et bien sûr de progresser au sens large dans la pratique.
Mais avant tout cela, les premières découvertes au dojo sont essentielles.
Par la suite, lors de tes déplacements dans les différents dojo (avec l'accord de principe du professeur) tu découvrira d'autres lectures de la pratique avec laquelle tu confrontera les tiennes.
Il éxiste une histoire significative sur le sujet dans les contes des arts martiaux:
Un Jeune samourai voulait quitter son village pour parcourir le japon et accroitre sa réputation au combat. Il alla voir son maître de Zen pour lui faire part de sa décision.
Le maître de Zen l'écouta et attristé, lui répondit qu'il y avait dans le japon un nombre important de très grand maîtres et qu'il risquait d'être tué alors que sa présence était necessaire au village.
Mais le jeune guerrier persista dans son idée. Le maître lui dit alors : "puisque vous avez pris le parti de votre décision, vous devrez d'abord défier celui qui est en face de vous. La condition sera que si vous perdez, vous devrez devenir bonze. Et comme je ne peux tenir une arme fut-elle en bois, j'utiliserai mon kyosaku".
Le jeune samourai était très sceptique : "Vous vous y connaissez certainement dans votre Zen, mais dans la pratique du sabre je pense que vous n'y connaissez pas grand chose".
Le jeune samourai pris un boken et fit face au moine.
Dès le début du combat, Il n'osa pas engager de vraies actions, et celles-ci était plutot molles. Puis, devant ses échecs répétés, ces attaques devinrent fulgurantes, puissantes et d'une incroyable rapidité. Mais celles-ci depuis le début, ne rencontrèrent que le vide. Au dernier moment, le moine s'effaçait pour laisser le boken poursuivre sa course. En réponse, le moine passait son Kyosaku au dessus de la tête du jeune combattant...
Après plusieurs longues minutes de ce traitement, la superbe du jeune samourai avait disparue. Le Moine lui demanda son point de vue sur la situation. Le jeune homme admis qu'il n'était pas parvenu à le toucher et qu'il avait donc perdu le combat.
Le moine Zen ne perdit pas de temps et fit raser le jeune samourai pour le prendre comme disciple.
